Vous constatez parfois que les poils de votre chien s’éparpillent partout dans la maison et dans votre voiture. À quel moment cette situation doit-elle vous inquiéter ? Presque tous les chiens perdent leurs poils, mais de manière différente. Il faut en prendre conscience avant d’adopter cet animal de compagnie, notamment si vous avez des enfants, s’il y a des personnes allergiques, ou si vous vivez dans un appartement.
Certaines races, comme le berger allemand et le Welsh Corgi Cardigan, souffrent d’une chute pilaire abondante, tandis qu’un brossage régulier suffit pour d’autres races comme le bichon ou le caniche afin de limiter le problème. Découvrez les informations importantes à connaître sur ce phénomène et les remèdes appropriés s’il s’agit d’une éventuelle maladie.
Les éventuelles causes de la chute des poils
Un chien qui perd ses poils est chose courante et même normale. On dit que l’état de santé général se reflète sur la peau. Mais lorsque la chute commence à se montrer plus abondante, cela peut signifier une maladie comme une dermatose ou une allergie.
En fait, la pilosité d’un canin se décline en trois types suivant la nature des follicules pileux. Les poils de la couverture sont imperméables et formés du pelage principal et latéral plus fin. Les sous-poils, qui sont courts, fins et flexibles constituent pour l’animal un moyen d’isolation thermique.
La perte de poils chez les chiens peut être un élément naturel donc ne signifie pas une mauvaise santé. Dans certains cas, la quantité tout comme l’état de santé cutanée doivent vous inquiéter. Il est possible que le problème survienne d’une maladie de la peau. Les origines de la chute sont très diversifiées.
Un cycle pilaire normal
De manière générale, la perte des poils d’un chien est liée à son cycle pilaire. Son pelage a besoin de se renouveler deux fois tout au long de l’année, au printemps ainsi qu’à l’automne, afin qu’il puisse jouer correctement son rôle d’isolant aux conditions extérieures. Cette période de chute intensive de la pilosité est appelée la « mue ». Elle dure environ 5 semaines.
Ce processus permet de modifier la longueur de la toison et d’améliorer sa densité tout en éliminant les poils morts et abîmés. L’occasion est parfaite pour renforcer considérablement la santé épidermique et les caractéristiques particulières du système pileux afin de pouvoir affronter les facteurs environnementaux tels que la photopériode, les rayons UV et la température.
À l’automne, la mue se révèle moins importante puisque les sous-poils sont préservés. Ce n’est pas du tout le cas durant la saison printanière. À ce moment là, un brossage régulier s’impose. Sachez toutefois qu’il y a des races de chiens qui ne subissent pas ce phénomène physiologique, à savoir le caniche, le bichon frisé, le komondor et le chien nu chinois.
Le chien qui perd ses poils doit vous alerter si d’autres symptômes cliniques apparaissent comme des pellicules, des taches de rouges, des croûtes, des démangeaisons, des inflammations, des suppurations, des boutons, des pellicules, etc. C’en est de même si la fourrure tombe par touffes.
L’alopécie
Ces troubles peuvent être difficiles à discerner à l’œil nu, mais ses origines sont multiples, dont l’alopécie est la plus fréquente. Elle est due à de nombreux facteurs comme les maladies parasitaires qui entrainent du prurit, amenant le chien à se gratter sans arrêt, ou encore une inflammation. Des fois, l’animal souffre de la gale ou de la présence de puces. Il est également possible que le chien soit atteint d’un parasite interne, tel que la leishmaniose, une cause probable des lésions cutanées. Mais il en existe tant d’autres.
Les infections fongiques
La présence d’un champignon entraine la maladie de la teigne, qui est très favorable à la chute importante de la pilosité du chien. Elle permet de générer des alopécies très spécifiques, créant des lésions circulaires là où il y a des poils cassés. Généralement, cette maladie n’engendre pas de démangeaison. Faites preuve de prudence, car elle est infectieuse et risque d’atteindre les personnes qui vivent avec l’animal et vice versa.
Les infections bactériennes
Un chien qui perd ses poils peut souffrir de diverses maladies, parfois concomitantes. La plupart d’entre elles provoquent une inflammation et des démangeaisons sur la peau qui sont favorables à la prolifération des bactéries ainsi qu’à la surinfection bactérienne. Entre autres, la pyodermite occasionne des lésions importantes, rouges, dépilées et quelquefois suintantes, durant lesquelles les chiens se grattent énormément. Chez certains canins, ces infections s’associent à des maladies liées aux parasites ou aux champignons.
Les allergies
Les allergies cutanées telles que la dermatite atopique constituent de véritables sources des graves chutes de poils. Elles créent des blessures et ainsi une perte localisée. Les allergies alimentaires risquent aussi de générer des inflammations importantes au niveau des oreilles, telle que l’otite. Une pyodermite ou encore une infection fongique peut par la suite se produire.
Bon nombre d’autres facteurs, notamment environnementaux, sont aussi très propices à ces troubles, tels que les acariens, le pollen ou les moisissures. À force de se gratter suite aux réactions allergiques, les chiens finissent par détacher une bonne quantité de leurs poils.
Les déséquilibres hormonaux
Dans certains cas, la perte excessive des poils chez un chien fait partie des signes d’un trouble hormonal, qui entraine l’hyperadrénocorticisme, l’hypothyroïdie du chien ou la maladie de Cushing. Ces maladies sont susceptibles d’engendrer un faible taux de croissance des toisons et de produire une alopécie.
Autres causes de la chute des poils
D’autres maladies génétiques ou congénitales, à savoir l’alopécie X ou l’alopécie des robes diluées, favorisent la perte intempestive des poils. Mais ce phénomène n’est pas toujours lié à des problèmes de santé. Des gestes au quotidien peuvent également être la source d’une chute pilaire en dehors des périodes de mue. Il est possible que les poils tombent à l’endroit où l’animal porte son collier si l’élastique est trop serré. Sans compter les effets du trouble comportemental, surtout le stress, l’anxiété, la carence alimentaire, le toilettage inadapté… Les causes sont multiples.
Comment reconnaître la mue chez les chiens ?
De manière générale, la majorité des races de chien perdent leur pilosité régulièrement pour renouveler leur fourrure, quel que soit leur sexe ou leur âge. L’animal laisse souvent beaucoup de poils sur le tapis, le canapé ou encore dans la voiture. Normalement, le phénomène physiologique se passe durant un changement de saison. La mue printanière est plus abondante puisqu’elle correspond à la perte du pelage d’hiver. Les poils d’été qui tombent sont moins abondants en automne.
Mis à part ces périodes, d’autres facteurs conditionnent la chute du pelage, comme la race, la nature de la toison, l’alimentation, les carences alimentaires, le stress, etc. Les chiens dotés de poils longs tels que le Basenji, le Bedlington terrier, les golden retrievers, etc. bénéficient d’une durée de croissance pilaire plus conséquente. Un toilettage régulier suivi d’un brossage convenable suffit pour garder la belle toison. La race de chien qui perd ses poils est le Labrador Retriever, le Doberman Pinschers, etc.
Comment soigner un chien qui perd ses poils ?
Dans la plupart des cas, les propriétaires de chiens ne s’inquiètent même pas de la perte intempestive de poils de leur animal. Ils essayent juste de trouver sur le marché des outils spécifiques, astucieux et créatifs pour se débarrasser des poils morts ou usés. Néanmoins, si de grandes boules commencent à se faire remarquer dans la maison, vous devez vous en soucier sérieusement. Il est recommandé dans un premier temps de consulter le vétérinaire pour savoir réellement la raison du trouble. Si ce professionnel en soin des animaux n’arrive pas à détecter facilement les sources, il est en mesure de faire une série d’examens.
Faire des examens appropriés
Le vétérinaire va réaliser une palette d’examens complémentaires pour pouvoir déterminer la source des chutes pilaires. Entre autres, une anamnèse complète permet de connaître l’historique du chien et les symptômes généraux. Viennent par la suite certains tests plus complets du corps pour dépister la présence des parasites ainsi que les lésions dermatologiques. Parmi ceux-ci, il y a le trichogramme, le raclage cutané, le calque ou le scotch-test, la lampe de Wood et au final l’analyse sanguine. Les traitements adoptés dépendent certainement du type de maladie.
Utiliser des compléments alimentaires
Les suppléments alimentaires peuvent constituer des moyens rapides et performants pour limiter la perte de poils chez les chiens. Ils conviennent parfaitement pour fortifier la barrière épidermique et stimuler ainsi la pousse du pelage. Les acides gras essentiels, mono-insaturés et polyinsaturés, et les vitamines représentent des alternatives favorables pour les canins qui montrent une carence en ces éléments ou sont atteints de diarrhée. L’huile de saumon est la plus plébiscitée de par sa richesse en oméga 3 et 6. Elle permet d’hydrater et de nourrir les couches épidermiques, de renforcer les défenses immunitaires et de réduire les inflammations.
Autres produits indispensables
Différents accessoires peuvent être utiles pour remédier à ce problème de fourrure des chiens, à commencer par les outils de toilettages (brosse Furminator, brosse anti-poils sur textiles, brosse adhésive, shampoings antichute de poil, etc.). N’hésitez pas à utiliser des croquettes dédiées spécifiquement pour fortifier la barrière épidermique et le système pileux.
Quel remède naturel pour la perte de poil du chien ?
Rien de plus efficace que de combattre ces types de désagrément avec un régime alimentaire naturel et équilibré. La nourriture contribue largement à la santé de la toison de votre animal. Arrêtez dès maintenant l’utilisation des aliments pour chiens vendus en magasin et adoptez des ingrédients plus naturels ou, mieux encore, des repas faits maison à base de légumes, de poulet, de viande, de riz, etc. Vous pouvez demander au vétérinaire les recettes appropriées.
Le jus de citron ou le vinaigre de cidre apporte aussi leurs bienfaits remarquables grâce à leurs propriétés antibactériennes et antifongiques. L’acide citrique est favorable pour stopper la prolifération bactérienne, tandis que l’acide acétique dans le vinaigre de pomme permet de lutter contre les allergies. Ce processus peut être plus progressif, mais les risques sont moindres.